Claude François et Girl's Models : la mode au service d'une vision

Dans les années 70, Claude François n’est pas qu’une idole de la chanson française : il devient un véritable chef d’entreprise. Chanteur, producteur, directeur de magazine, il lance aussi en 1972 un projet ambitieux et inattendu : sa propre agence de mannequins, baptisée Girl’s Models.

Une agence pour révéler la beauté à l’internationale 👠

Dès sa création, Girl’s Models se démarque par son dynamisme et son approche moderne du mannequinat. Claude François ne veut pas simplement créer une vitrine à la française : il veut s’imposer à l’international. Il confie la direction de l’agence à Martine Diacenco, figure reconnue dans le milieu de la mode, et engage le talentueux Jean-Luc Brunel, dont le flair pour repérer de jeunes mannequins à fort potentiel est déjà notable.

L’agence envoie des recruteurs à Londres, notamment devant la célèbre boutique Biba, pour découvrir des visages nouveaux. Parmi les premières mannequins lancées par Girl’s Models figure Susan Bevan, qui apparaît rapidement dans Elle, Marie Claire et d'autres magazines prestigieux.

Claude François, maître de l'image 💼📸

Comme pour ses clips, ses concerts ou ses pochettes d’album, Claude François maîtrise chaque détail. Il suit l’évolution de l’agence, participe à certains choix de casting et comprend avant tout le monde que l’esthétique est un outil puissant dans l'industrie du divertissement.

Cette démarche s'inscrit dans un véritable empire qu'il construit : maison de disques (Flèche), presse (Podium), parfums (Eau Noire), et donc... la mode avec Girl’s Models.

Juré de Miss Monde 1977 : l'apogée de son influence 🌸🌟

En reconnaissance de son travail dans l'univers de la mode et de la beauté, Claude François est invité le 17 novembre 1977 à siéger comme juré officiel N°8 au concours Miss Monde, au prestigieux Royal Albert Hall de Londres. Cette invitation est le symbole d’une reconnaissance internationale, au-delà de son statut de chanteur.

Assis aux côtés de personnalités du monde entier, Cloclo prend son rôle au sérieux, démontrant une fois encore sa rigueur et sa passion pour la mise en valeur de la féminité.

Un rêve onéreux mais visionnaire 📈

Malgré ses résultats prometteurs, Girl’s Models est un investissement coûteux. L'agence fait partie des structures qui pèsent dans les finances personnelles de Claude François. Au moment de sa disparition en mars 1978, ses dettes s'élevaient à environ 15 millions de francs, en partie dues à la gestion d'entreprises comme celle-ci.

Après sa mort, Girl’s Models change de nom et devient Martine’s Women, continuant à opérer dans le monde du mannequinat avec une vision héritée de Claude François : professionnalisme, esthétique et audace.

Une héritage oublié ? 🔍

Aujourd’hui, peu se souviennent que Claude François fut à l’origine de l’une des premières agences françaises de mannequins modernes. Girl’s Models fut bien plus qu'un simple délire de star : c'était un projet ambitieux, à l’image de son créateur.

Cet aspect méconnu de sa carrière rappelle que Cloclo était un visionnaire complet, prêt à explorer tous les domaines pour imposer sa vision de la beauté, du style et de la modernité.